
Ce projet, à la fois vivant, porteur de sens et résolument inclusif, repose sur une conviction profonde : l’art et la culture sont des leviers puissants de déstigmatisation et d’auto-déstigmatisation pour les personnes vivant avec des troubles psychiques.
C’est dans cette dynamique que nous avons cofondé, en partenariat avec l’association Chœur2Clowns, le Centre Hospitalier de Niort et l’association Peppsy, des ateliers clownesques qui ont donné naissance à la troupe « Clown Nez Cs’Air ».
En offrant à chacun l’opportunité de s’exprimer sur scène, le spectacle Clown à Quai ouvre un espace de liberté, de légèreté, mais aussi de puissance personnelle et collective. Il devient un terrain d’expression où chaque voix compte, où chaque geste scénique devient un acte de réappropriation de soi.
Cette démarche s’inscrit dans une approche innovante du soin, qui place la créativité, le processus de création partagé, la relation humaine et le partenariat entre usagers et professionnels au cœur du processus de rétablissement. Le partenariat soignant-soigné, pilier fondamental du dispositif, favorise une alliance de confiance et une co-construction active entre professionnels et personnes directement concernées par les troubles psychique.
Elle illustre avec force comment l’alliance entre culture et santé peut devenir un levier de transformation, favorisant une société plus inclusive, plus juste, plus humaine.
Clown à Quai est une véritable passerelle entre l’hôpital et la cité, entre le soin et l’expression artistique. Ce cadre artistique, fondé sur les valeurs du rétablissement personnel, social et institutionnel, vise à remettre chacun en mouvement, à redonner une place, un rôle, une voix à travers une création collective.
Il s’inscrit pleinement dans une démarche de réhabilitation psychosociale, en renforçant le pouvoir d’agir des participants, leur estime de soi, leur confiance et leur sentiment d’appartenance. Il s’agit d’une scène pour créer, se révéler, et exister autrement.
Le spectacle devient alors une affirmation citoyenne : ici, la vulnérabilité se transforme en force poétique. Les participants retrouvent un pouvoir d’agir par le biais de leurs talents, et affirment leur place dans la cité, non pas malgré leurs fragilités, mais avec elles, sublimées par l’art.